Ca faisait cinq jours que Shadak n' avait pas mangé, la faim lui rongeait le ventre. Son dernier souvenir est d' avoir été assommé par un des éducateurs à la maison de redressement dans laquelle il avait été placé, depuis, rien...
*Aïe ! Ce mal de crane ! Qu'est-ce qui lui a prit a l' autre de me frapper comme ça sans raison... Quelle heure est-il ? Quel jour sommes nous ? Où suis-je ?*
Shadak mit quelques secondes a s' habituer à la lumière du jour. Il découvrit le nouveau décor dans lequel il allait vivre, ou plutôt survivre, voir même mourir dans les prochains jours. Pour l' instant la pièce dans laquelle il se situait ressemblait étrangement a une salle de classe mais celle là était délabrée, on n' y avait surement plus fait cours depuis une centaine d' années. Les murs étaient ébréchés. Les tables, rongées par la pourriture. Des branches d' arbres traversaient les fenêtres dont les carreaux étaient tous brisés. Il y avait un vingtaine de personnes dans la salle. La plupart avaient son age, l' attention de Shadak de porta principalement sur un homme au milieu de la salle, il souriait, comme si il était fier de quelque chose. Il était assez grand, la trentaine, les yeux verts, il avait un regard sombre qui donnait un air méchant, peut être un peu sadique. Il avait l' air de se faire respecter facilement. Shadak croisa ses yeux quelques instant, il le foudroya du regard pour voir sa réaction. Il ne bougea même pas un cil, il devait être habitué a ce genre de provocation a deux ronds, ça devait le genre de personne que l' on impressionne pas facilement. Soudain l' homme prit la parole.
-J' espère que je vais être clair car je ne vais pas répéter un seul mot donc vous avez plus qu' intérêt à m' écouter ! Comme vous l' avez sans doute compris vous n' êtes pas ici en colonie de vacances ni avec "papa, maman" au bord de la mer. La seule loi ici c' est : "Tuez ou soyez tué !" Vos seules chance de survie sont une arme, une carte de l' île sur laquelle vous êtes et un peu de bouffe. Ce n' est même pas la peine d' essayer de vous échapper, le machin que vous avez autour du cou vous pètera a la gueule. Je vais vous appeler par ordre alphabétique et vous viendrez chercher votre sac avec vos vivres. Le premier ou la première qui essaye de faire le malin donnera un peu plus de chances au autres de survivre, si vous voyez ce que je veux dire !
Shadak ne réalisait pas vraiment ce qui se passait. Tout était encore un peu confus dans son esprit, tandis que les autres adolescents s' étaient soit effondrés soit essayaient en vain de mettre un jambe devant l' autre pour aller chercher leurs sac, Shadak analysait la situation afin de trouver une explication logique.
*Mais qu' est-ce qui se passe enfin ? Est-ce une blague ? Si oui elle est de très mauvais goût. Qui s' amuserait à faire ce genre de canular ? Et puis ce type avait l' air plutôt serieux... Quand j' aurai mon sac, si ce qu' il a dit est vrai alors il y aura une arme dedans, je tenterai quelque chose... *
-Qui est le petit malin qui n' a pas donné son nom, un certain "Shadak" ?
-C' est moi !
-Tu t' appelles comment ?
-Shadak.
-Je ne vais pas attendre longtemps, je n' ai pas que ça a faire. Quel est ton nom ? Te fous pas de moi !
-Je viens de te dire que c' est Shadak ! T' es sourd ?
L' homme fit quelques pas vers Shadak et donna un grande coup dans la mâchoire, l' impact le fit reculer de trois mètres et tomber au sol.
-Si tu changes pas de ton direct, je te tuerai moi même avant que le "jeu" commence donc va prendre ton sac et casse toi avant que je ne change d' avis !
Shadak, encore sonné prit un sac et se dirigea vers la porte. Une fois dehors il vit des collines.
*Je jure que ce coup, il me le paiera un jours ou l' autre. En attendant je vais aller sur ces collines, c' est un lieu stratégique, je ne pourrai pas me faire prendre par surprise et je pourrai surveiller les autres. Si je me trouve un allié j' aurai surement plus de chances de survivre.*
Mar 6 Mai - 20:05